En cas de nécessité, une cape ou un manteau peut servir de main-gauche improvisée. La cape s’utilise enroulée autour du bras pour se défendre, mais elle se tient également pendante pour des manœuvres plus offensives.
La première chose à savoir est comment bien enrouler sa cape. Elle doit en effet bien recouvrir la main et l’avant-bras de plusieurs tours. Joachim Meyer conseille de parer d’abord avec l’épée, puis de tomber avec le bras de cape sur l’arme pour l’empêcher d’attaquer.
Lorsqu’un adversaire te surprend et qu‘il veut t’attaquer sérieusement, alors tire ton arme et attrape ta cape ou ton manteau avec ta main gauche, à l’intérieur au niveau de l’épaule gauche, par le col ou la bordure. Retire-la de ton corps et enroule-la autour du bras. Aussitôt qu’il te frappe ou qu’il t’estoque vers le visage ou le corps, monte pour attraper son coup avec ton arme en sautant sous la sienne. Dès que sa lame et la tienne s’entrechoquent avec le coup, alors précipite-toi avec ton bras gauche ainsi que ta cape sur son arme. Tu peux alors la lui maintenir avec ta cape, la poursuivre et rester au [contact], jusqu’à ce que tu l’aies blessé, touché ou vaincu, selon ta volonté.

Lorsque l’on va vers l’arme ennemie avec la cape il est utile d’avancer avec le pied gauche. On se rapproche ainsi de l’adversaire, on peut tomber sur son épée plus près de sa main, ce qui le bloquera plus efficacement.
Il est éventuellement possible de parer un coup directement avec l’épée, même si Joachim Meyer se montre méfiant de cette façon de faire. Il faut en effet « avoir confiance dans la manière dont on a enroulé le manteau », sous peine d’être blessé. Les plus téméraires iront directement à l’encontre de l’épée, en l’interceptant sur le fort, près des quillons ou de la main de l’adversaire.
Lorsque l’adversaire veut se précipiter sur toi, alors enroule ta cape autour de ton bras. S’il te frappe en haut à la tête, alors conduis son coup sur ta cape et aussitôt, estoque en même temps que lui en bas, vers son ventre. Ou bien, si tu ne veux pas l’estoquer, frappe-le en travers de son pied.
Mais s’il frappe d’en bas, alors tombe par-dessus [sa lame] avec ta cape et estoque d’en haut vers son visage. Tu peux ainsi renvoyer les coups et les estocs aux quatre ouvertures avec la cape, devant toi à travers la croix.
La cape peut également avoir un rôle plus actif dans le combat. Lorsqu’elle est déroulée le long du bras, on peut l’utiliser pour battre l’épée adversaire. La cape étant relativement lourde, l’opposant aura des difficultés à contrôler son arme, et il sera plus facile d’atteindre ses ouvertures.
Lorsque tu as été force de tirer ton arme, alors saisi ta cape en haut par le col et tiens-la avec le bras tendu vers le bas, sur ton côté gauche. Note bien le moment où il frappe et frappe horizontalement la lame qui vient vers toi avec ta cape. Dès que tu as dégagé sa lame, alors frappe-le à la tête par-dessus celle-ci, comme le montre les petits personnages à droite dans la gravure précédente.

Il est évidemment possible de jeter sa cape sur l’adversaire pour l’aveugler. Cela n’est pas abordé chez Joachim Meyer, mais c’est une action présente chez tous les auteurs parlant du maniement de la cape.
L’épée seule de Joachim Meyer :
- Introduction
- Division de l’arme et de l’adversaire
- Déplacements et distance
- Gardes, coups et estocs
- Défenses et parades
- Description du combat chez Joachim Meyer
- Feintes et transformations de coups
- Travail au fer
- La porte de fer – Travail dans l’Après
- La porte de fer – Se protéger des feintes
- La porte de fer – Travail dans l’Avant
- La garde haute à droite
- La garde basse à gauche
- La garde haute à gauche
- La garde basse à droite
- La garde de la charrue
- Les entrées en lutte
- Epée et dague – Principes
- Epée et dague – Pièces
- Epée et cape
- Epée contre armes d’hast